Kep1er – Wa Da Da

Seulement deux mois après la fin de Girls’ Planet 999, Wa Da Da signe les débuts de Kep1er, groupe issu de l’émission. Quel plaisir de revoir les membres et en même temps leur responsabilité est grande. La série des Produce a donné naissance à de nombreux groupes de légendes dont Iz*One. Seront-elles à la hauteur ? La chanson fera-t-elle l’unanimité ? Les graines de leur succès sont néanmoins plantées depuis longtemps. Avec leur mini-album First Impact, elles brisent d’ores et déjà de nombreux records.

Tout droit sortie de l’usine à tubes de PRISMFILTER, Wa Da Da est un titre amusant et teen crush, rappelant des groupes comme Pristin ou Weki Meki. La chanson allie puissance et charme tout en restant engageante. Ce qui est sur c’est que ce sont des débuts solides qui ne laissent pas indifférents.

Le premier couplet de Wa Da Da est un des meilleurs écrits depuis des mois. L’introduction mystique de Xiaoting laisse rapidement la place à des percussions minimalistes et le rap supersonique de Dayeon. Les deux rythmes s’emboitent parfaitement et lance la chanson sur une ligne à grande vitesse. Prochain arrêt : un deuxième segment, plus trap cette fois. L’ensemble des couplets joue sur cette dualité qui est à la fois visuelle et musicale. C’est là que ça coince, la transition fait son effet la première fois mais perd de sa superbe les fois suivantes. L’ordre s’inverse pour le second complet et c’est Hikaru qui ouvre le bal avec deux phrases parlées plutôt lentes et les deux concepts s’alternent ensuite. Le contraste se fait moins saisissant en même temps que l’instrumentale hip-hop, moins créative, prend le dessus. A ne pas choisir de direction claire et précise, la chanson s’essouffle et l’effet de surprise ne suffit plus.

Cependant, le second moment notable de Wa Da Da est le refrain. On peut dire sans trop s’avancer que c’est de la bombe atomique. Aucune suprise, il se divise également en deux parties. L’une est corrosive, ponctuée de Wa Da Da et de paroles absurdes. C’est sans aucun doute la meilleure partie de la chanson, elle rentre en tête et la production est impeccable. Les synthés super-saturés remplacent la guitare électrique dans une première partie de refrain qui décoiffe. On ne peut pas en dire autant du second refrain, qui est en fait le même que le premier excepté que les Wa Da Da aggressifs ont été mis au placard pour des choeurs niais au possible. Il manque de substance tant au niveau des paroles que des mélodies : on frise le ridicule. Bien entendu, la production électrique en arrière-plan et ne cesse jamais d’être satisfaisante.

La plus grande trouvaille de Wa Da Da est ce son signature que l’on retrouve dans le refrain, ce riff de synthé industriel découpé à la scie. C’est le centre de gravité de tout le fun du titre mais c’est en réalité un son rarement utilisé en kpop. Il a fait la pluie et le beau temps de nombreux groupes de la deuxième génération mais on lui préfère aujourd’hui souvent un son house plus froid ou des cuivres rutilants lorsqu’il s’agit d’écrire un titre uptempo. Le duo de DJ Icona Pop a fait de ce son vibrant sa spécialité et on ne peut qu’en redemander ! Esperons qu’elles continuent sur cette voie à l’avenir.

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